+de Vie|Publié le 15/10/2018

Des approches non-médicamenteuses pour lutter contre la maladie d’Alzheimer : prendre soin grâce au jardin et à la cuisine thérapeutiques

L’EHPAD du Centre Hospitalier de Janzé, nommé la Résidence La Colline, a fait appel à la Fondation Hôpitaux de Paris–Hôpitaux de France, pour participer à l’aménagement d’une unité dédiée aux personnes âgées atteintes d’Alzheimer.

Grâce à une subvention de 15 000 €, l’établissement dispose désormais d’une zone de vie comprenant une zone de sommeil de 12 lits, une zone de déambulation, une cuisine et un jardin thérapeutiques.

Le jardin thérapeutique sécurisé est un prolongement extérieur du lieu de vie, où les résidents peuvent aller et venir librement. Il comporte un parcours de déambulation avec un chemin en bois, un poulailler, des plantations, du gazon, un parcours senteur et un potager. C’est un lieu ressourçant, idéal pour maintenir une activité physique.

La cuisine thérapeutique favorise les animations et les activités de groupes, conviviales et ludiques. Chez la personne âgée, l’utilisation d’ustensiles variés nécessite à la fois d’avoir des gestes précis et une bonne coordination. Cela contribue donc à la rééducation manuelle et mnésique, la revalorisation et l’estime de soi.

Les ateliers culinaires sont également une manière de lutter contre la désorientation par l’instauration de points de repère. De plus, l’installation d’électroménagers de type individuel et non de type collectivité rappelle aux résidents l’environnement de la maison.

Tous les mercredis, les résidents se rendent au marché puis cuisinent les produits choisis, une façon de mettre en avant leurs talents culinaires et de déguster des plats simples rappelant de nombreux souvenirs et stimulant l’appétit. Il s’agit d’une approche efficace afin de lutter contre la dénutrition qui touche particulièrement les personnes âgées. Casser des œufs, sentir l’odeur d’un fruit bien mûr, laisser ses doigts glisser dans la farine … Ces instants anodins permettent à la personne âgée de se rappeler de bons souvenirs et de favoriser des gestes de la vie quotidienne.

Depuis 1997, l’opération +de Vie a financé 159  projets de cuisines thérapeutiques dans les établissements hospitaliers, pour un montant de 743  690  €.