Pièces Jaunes|Publié le 07/04/2015

Renaud Begue : placer l’être humain avant le patient !

Jeune lycéen, Renaud Bègue voulait devenir juge pour enfant. S’il fait du droit, il n’endossera jamais la robe de magistrat. Ce sera du droit international et européen. Il occupe pendant dix ans le poste de commissaire à la direction de la concurrence, prix et répression des fraudes. Parallèlement, il milite à Amnesty International et s’engage auprès des sans domicile fixe de la région Nord-Pas de Calais, sinistrée entre 1970 et 1990. A 38 ans, Renaud Bègue intègre l’Ecole de la Santé de Rennes puis devient directeur adjoint du CHU de Poitiers.

Jeune lycéen, Renaud Bègue voulait devenir juge pour enfant. S’il fait du droit, il n’endossera jamais la robe de magistrat. Ce sera du droit international et européen. Il occupe pendant dix ans le poste de commissaire à la direction de la concurrence, prix et répression des fraudes. Parallèlement, il milite à Amnesty International et s’engage auprès des sans domicile fixe de la région Nord-Pas de Calais, sinistrée entre 1970 et 1990. A 38 ans, Renaud Bègue intègre l’Ecole de la Santé de Rennes puis devient directeur adjoint du CHU de Poitiers.

Un peu plus de vingt années passées à l’hôpital lui font découvrir progressivement que la valeur première y est la solidarité et non la compétition. Il y reste plus longtemps que prévu, sans aucun regret, tant cette « aventure » professionnelle et personnelle aura été enrichissante.

Une nomination en tant que directeur de site du CHU de Poitiers, un projet médical de réorganisation de la Pédiatrie et une reconfiguration architecturale des Unités pédiatriques, et voilà son engagement auprès des enfants hospitalisés qui prend corps ! Il fait le constat que près de la moitié de ces jeunes patients sont pris en charge dans des services d’adultes tandis qu’émanent des familles, une forte demande de disposer d’espaces dédiés dans ces services et une réelle attente de chambres mère-enfant notamment en oncologie pédiatrique, hébergée chez les adultes.

C’est alors qu’il découvre la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France dont les objectifs sont précisément l’amélioration des conditions de vie des enfants hospitalisés avec, notamment, le rapprochement des familles. La dynamique était lancée, qui a permis la création d’une ludothèque, d’un espace ados et d’une petite maison des parents, inaugurée par Mme Bernadette Chirac en 1996. De solides relations se sont créées entre Renaud Bègue et la Fondation et c’est tout naturellement qu’en 1996, il intègre le Comité d’Orientation pour une durée de 4 ans. Les liens avec la Fondation ne se sont jamais distendus ; l’hôpital continue de présenter des projets (77 subventions pour un montant de 760 155 euros) et communique sur les actions d’amélioration qu’il mène justifiant ainsi, auprès des donateurs, de l’utilisation des « pièces jaunes ».

Aujourd’hui, Renaud Bègue est Président de l’Association qui gère la nouvelle Maison des Familles. Quand on lui demande en quoi consiste son rôle, il répond qu’il s’emploie à rassembler les énergies positives , à convaincre que la solidarité sociale est l’affaire de tous et à montrer que l’hôpital est aussi un lieu de vie pour l’enfant malade qui doit lui permettre de rester un enfant avec ses désirs, notamment celui d’avoir ses parents à ses côtés. Et la tâche, aussi ardue soit-elle, n’est pas pour lui déplaire, lui qui a toujours placé l’être humain avant le patient !